dimanche 24 mars 2013
Les Ainés Ruraux de Savignac sur leyze: Assemblée générale et Conseil d'administration
Assemblée générale : 10janvier 2013
L"assemblée s'est déroulée en présence de Christian
Laborde, administrateur et de Serge Pin Maire de Savignac. Laurent Barre
(M.S.A) et Mohamed El Guenouni (Assistant social) excusés.
Le rapport moral et le rapport financier montrent le bon
fonctionnement du club.
Les activités futures sont : voyage d'un jour à Travassac
(Corrèze)pour visiter des ardoisières, du 16 au 21 juin, visite de la Côte
d'Opale et Londres, puis les marches, concours de belote….
Renouvellement du 1/3 sortant : G. Berthoumieux, P. Fray,
J. Vergnes et S. Pin (élu en remplacement de Y. Laparra)
Réunion du C.A
le samedi 26 janvier
Élection du bureau :
Présidente : J. FAURE, Vice-présidente : O. AUREILLE
Secrétaire : A. LACOMBE, Secrétaire adjointe : J. LUXTrésorière : Y. FAUX, Trésorier adjoint : J. VERGNES
Henriette PY a souhaité ne plus être secrétaire adjointe, nous la remercions pour son implication à l'intérieur du club.
Loto du 17 février
Une bonne affluence, du beau temps, de beaux lots, des sous
sont rentrés dans l'escarcelle. Tout va bien !!!
Le Comité des Fêtes de Savignac: Assemblée générale
Assemblée générale : jeudi 7 mars 2013
Les membres du bureau ;
Président : Gérard THIROT
Trésorier : Oliver TAYLOR, T. Adjoint : Vincent POZZERSecrétaire : Laurent BERANGER
Celles et ceux qui souhaitent
participer aux animations sont les bienvenus.
Théatre à Savignac sur Leyze
Théâtre le 2 février 2013
La troupe de Tony
FEÏJO, LES ZYGOTONIC'S est venue présenter une comédie policière, "Piège pour un homme seul".
Une enquête policière est
conduite à la suite de la disparition de la jeune mariée au cours de son voyage
de noces. Pour dénouer cette énigme, la police monte tout un scénario avec de
multiples personnages et il faut attendre la fin comme il se doit dans tout
policier pour connaître le meurtrier. Qui ? Le mari !!!!
Cette pièce a connu un énorme
succès y compris à Savignac où une centaine de personnes est venue applaudir la
troupe.
La pièce et son histoire
La terre est malheureusement ronde
En créant les femmes Dieu leur promit qu'elles trouveraient
aux quatre coins du monde des maris gentils et intelligents.
Puis, il fit la terre ronde…..
Les dates à retenir
- 5
avril, Conférence sur les noms de lieux habités de Savignac et La
Sauvetat, Salle des Fêtes de La Sauvetat à 20h30
- Samedi
27 avril, 14h30, Troc plantes à St Aubin
- 4 et
5 mai : Moto-cross à Saval
- 5
mai ; Comité des Fêtes, Pêche à la truite à Carmié-Bas
- 9
mai Comité des Fêtes, Vide grenier
- 28
juin, Comité des Fêtes, Feu de la St Jean
- Lundi
8 juillet : Don du Sang de 16 h à 19 h à la Salle des Fêtes de
Monflanquin
Les arbres : Le magnolia grandiflora,
Maison Franzin, Le Bourg
Cet arbre est originaire
d'Amérique du Nord (Louisiane). Il a été introduit en France à Nantes en 1711
sous le nom de Laurier-tulipier. En 1752, Linné lui donne le nom de magnolia en
l'honneur de Pierre Magnol, Directeur du Jardin des plantes de Montpellier.
Environ 500 variétés de magnolias sont répertoriés à Nantes, ce qui constitue
la plus grande collection de magnolias en France et une des plus riches dans le
monde.

C'est un arbre à feuilles
persistantes, vertes et vernissées sur le dessus. Il fleurit en été et ses
fleurs
sont blanches,
les fruits ont une
forme de cône et donnent des graines rouges orangées qui ne germent pas dans
notre région. C'est un arbre qui résiste au gel, alors que tous les palmiers
ont disparu, le magnolia de Savignac est toujours là. Sa seule exigence est
l'absence de calcaire dans le sol.
Les réfugiés sanitaires à Savignac pendant la guerre de 39-45
Texte transmis par Roger LANTIE sur les raisons de leur
départ.
Quels étaient ces enfants tous originaires de Bègles ?
" Ce conflit qui déchira les
frontières et anéantit les espaces écartela les familles dont beaucoup de
membres se perdirent à jamais.
Sortons de ce préambule rétrospectif pour évoquer des
souvenirs qui, même porteurs de désarroi et entachés d'une certaine tristesse
nous ont fait vivre des moments inoubliables gravés dans nos mémoires quand il
y eut les séparations et l'éclatement du noyau familial.
Natifs de Bègles, banlieue
bordelaise, issus d'une famille de 5 enfants souffrant de privations dues au
contexte général engendré par la guerre nous voici séparés de nos parents et de
nos deux petites sœurs.
Cette mesure qui se voulait
humanitaire et salvatrice, mise en place par les services sociaux de la mairie
nous a donné le statut de réfugiés sanitaires.
Une bonne décision sans doute
mais pour nous enfants de 9, 7 et 6 ans, elle fût un déchirement, bien que ce
fût nécessaire. Quand nous reverrons-nous ?
Cela a été également douloureux à
vivre pour mes parents. Nous allons être à l'écart des risques du conflit, eux
continueront à les endurer. Les bombes destinées à la destruction de la base
sous-marine et de l'aéroport de Mérignac et au-delà de l'agglomération de
bordeaux et des installations portuaires stratégiques sifflaient régulièrement
sur nos têtes. Les troupes allemandes passaient au bout de notre jardin situé
entre deux de leurs bases. Les risques étaient grands, permanents, les
déplacements privés périlleux.
C'est donc à l'été 1942 que
commence notre déplacement vers ce Lot et Garonne, terre d'accueil.
Nous étions nombreux à être
concernés par cet exode et après être arrivés à Monflanquin où sans
l'insistance de mes sœurs, j'aurai pu être séparé d'elles, nous sommes pris en
charge par le maire de la commune où nous séjournerons."
-
Roger Lantié 9 ans placé dans la Famille Tornier,
Granger (Pastor actuel)
-
Josette Lantié, 7 ans placée dans la famille Garrigou,
Bécade (Barre actuel)
-
Jeanine Lantié, 6 ans placée dans la famille Eyma à
Luguet (Miroux actuel)
-
Suzette Desvignes, placée dans la famille Gauffre, Bourg
(gîte actuel)
-
Denise Desvignes, placée dans la famille Labay, Bourg
(Franzin actuel)
-
"Petit Louis" Desvignes placé dans la famille
Gros, Lauzel (Carter actuel)
Tous ces enfants étaient dans des familles qui n'en avaient
pas. La prise en charge des enfants était bénévole. Tous ont été scolarisés à
Savignac. Ils ont vécu à Savignac de 1942 à 1945, sauf Josette qui repartira en
1947.
Les souvenirs de Josette Lantié 1/3
"Mes souvenirs personnels de ce voyage différent peut être de ceux
de Jeanine et Roger.
Le départ de Bégles à été une fête pour moi car j'allais prendre le train pour la première fois de ma courte vie. À 7 ans à cette époque et surtout dans un contexte de guerre on ne sortait pas de son quartier. Sur le chemin de la gare je me souviens de m'être retournée et à ma grande surprise j'ai vue ma mère pleurer mon père la tenant par les épaules et la consolant ce qui n'était pas le genre de la maison.
Le départ de Bégles à été une fête pour moi car j'allais prendre le train pour la première fois de ma courte vie. À 7 ans à cette époque et surtout dans un contexte de guerre on ne sortait pas de son quartier. Sur le chemin de la gare je me souviens de m'être retournée et à ma grande surprise j'ai vue ma mère pleurer mon père la tenant par les épaules et la consolant ce qui n'était pas le genre de la maison.
J'ai ensuite un grand vide (
est-ce l'âge actuel ou la fatigue d'alors) je ne refais surface que lorsque
nous nous sommes arrêtés à Monflanquin. Nous étions entre 10 et 15 enfants sur
le plateau d'une camionnette . De temps en temps la camionnette s'arrêtait et
2.ou 3 enfants en descendaient me laissant indifférente jusqu'à ce que Roger
soit saisi et se mette à hurler. Jeanine et moi avons hurlé aussi en disant que
c'était notre frère . Grand conciliabule des
"autorités" locales qui dans leur grande bonté décidèrent que le maire de Savignac ,qui était la
dernière commune desservie se débrouillerait avec le supplémentaire .Pour
Savignac restaient donc les trois Devignes les trois Lantié ....et je ne me souviens plus de la
surnuméraire !!!(Laurence Desvignes)
À cette époque il y avait de la vie dans le bourg. Autant que je me
souvienne ,mais c'est peut être amplifié par mon ressenti de petite fille, il y
avait du monde quand la camionnette s'est arrêtée devant chez Campagnac dans le
bourg. Une dame m'a prise par la main, une autre à pris la main de Roger et une
autre encore à pris Jeanine. Puis nous sommes tous descendus jusqu'à la
boulangerie Eyma ou régnait une merveilleuse odeur de pain frais et ou je
voyais pour la première fois des pains aussi gros ( des pains de 5 et des pains
de 10????!) j'ai pendant assez longtemps eu du mal à comprendre ces appellations.
Ensuite chacun est parti de son côté .Roger chez Tornier, Jeanine chez
Eyma et moi chez Eléonore .
Et là commence ma vie : jusqu'à
ce jour là nous vivotions avec toutes les restrictions que l'on rencontre en
temps de guerre, même si un gosse ne réalise pas vraiment il ressent. Je suis
arrivée dans une maison de femmes. Il y avait, la Mémée, Sylvanie, Eléonore, la
bonne qui s'appelait Esther et Moi. Car à partir de ce jour-là j'ai été la
reine. Le jour de mon arrivée je ne comprenais pas ce que ces femmes pouvaient
bien dire, elles parlaient patois. En ce temps là on ne connaissait pas la
langue d'Oc mais le patois oui. Ma plus grande surprise à été de voir des dames
habillées de noir avec des robes jusque en bas des pieds, des cheveux peignés en
chignons. Une maison immense dont la cuisine était presque aussi grande que
notre maison à Bégles. La grandeur de la cheminée me faisait un peu peur. Le
plus impressionnant était cette énorme table éclairée par une lampe à pétrole
suspendue au dessus. Pendant la préparation du repas qui se faisait au coin du
feu (à petit feu ) tout au long de la journée, la Mémée se tenait près de
l'âtre et entretenait le feu pour que ça mijote. Le soir on allumait la lampe
juste le temps du repas et ensuite toutes nous nous groupions dans la cheminée
et la les histoires commençaient. Heureusement que je ne comprenais pas du
moins les premiers temps car c'était des légendes qui avaient l'air vraies. Au
bout de très peu de temps je comprenais très bien le patois même si je ne le
parlais pas car à l'école c'était
interdit. Ah !l'école!!!!! et les
demoiselles Goulfié.
Je revois encore l'une de ces Demoiselles arrivant dans la classe
horrifiée parce que j'avais des poux.
Personne ne s'était aperçu de rien. On m'a renvoyée à Bécade avec ordre de ne
revenir que lorsque je serais débarrassée de ces habitants. Perplexité à Bécade
où on n'avait pas ce genre de problème habituellement À la guerre comme à la
guerre,j'ai eu la tête imbibée de pétrole pendant un jour et une nuit. Je peux
vous affirmer que c'est radical. Je n'ai plus jamais eu de poux et j'ai failli
ne plus avoir de cheveux non plus.
Les souvenirs de Josette Lantié 2/3
Le souvenir que je garde de l'école est très doux. Je crois que je ne
faisais pas grand chose parce que dans un premier temps je me trouvais
supérieure aux autres et ensuite mon tempérament rêveur a prit le dessus. Je
préférais nettement garder les vaches ou les moutons plutôt que d'aller à l'école. Et puis toutes ces découvertes !!!!
Le travail des champs. Sylvanie labourant après avoir attelé les vaches. On
" liait" les vaches et elle me faisait voir et avec une patience de
grand-mère me laissait croire que j'avais réussi. Les vaches étaient les
moteurs de la ferme. Elles servaient à tirer ou transporter tout ce qui était
lourd ou encombrant. Ça allait de la
charrette de foin aux gerbes de blé ,au raisin et à la batteuse . Ah !
La batteuse. Pendant la guerre le jour ou on pouvait " dépiquer"
était très incertain et donc sitôt que l'on était averti je courrais à "
trinque pesse????" pour rassembler le plus d'hommes possible. Ça allait de
chez Beaubie(Barre Marcel) ensuite Camozzi (Barre Laurent), Roque
(Faux), Délanis (Faure) Cabessut (Domain) Laparra, Gros (Carter) Boulanger Eyma et je terminais chez
Carcasset
(Hélénon).
Pendant ce temps les voisines venaient aider pour la cuisine car il fallait nourrir tout ce monde. Pour cela il y avait les réserves maison comme dans toutes les fermes c'est à dire un cochon tué l'hiver précèdent,du confit d'oies ou de canards. Pour la boisson c'était du fait maison. Les vendanges à Becade avaient ceci de particulier c'est que le tonneau se trouvait dans la cave bien sûr mais juste sous le plancher de la cuisine et le jour des vendanges on poussait la table et on installait le pressoir sur une trappe qui ouvrait à cet endroit. On vidait les paniers de raisins dans le pressoir et le préposé à .la manivelle écrasait le raisin qui tombait directement dans la belle cuve en bois juste en dessous. Après quelques jours on mettait le vin en barriques. Je me souviens que je descendais dans le noir pour remplir la bouteille de vin car bien sûr il n'y avait pas de lumière dans la cave et le soir je faisais cela à tâtons et je savais < au bruit> si la bouteille était pleine.
qui étaient venus arrêter le fils Goulfié. Il s'était
échappé en vélo et les miliciens l'avaient vu monter la côte du côté de Luguet.
Le temps qu'ils traversent le bourg le fugitif avait pris le large, mais ces
messieurs ont quand même questionné et fouillé partout paniquant toute la
commune. Nous n'avons été tranquilles après cet épisode que lorsque nous avons
entendu sonner les cloches de la victoire.
...................
(Hélénon).
Pendant ce temps les voisines venaient aider pour la cuisine car il fallait nourrir tout ce monde. Pour cela il y avait les réserves maison comme dans toutes les fermes c'est à dire un cochon tué l'hiver précèdent,du confit d'oies ou de canards. Pour la boisson c'était du fait maison. Les vendanges à Becade avaient ceci de particulier c'est que le tonneau se trouvait dans la cave bien sûr mais juste sous le plancher de la cuisine et le jour des vendanges on poussait la table et on installait le pressoir sur une trappe qui ouvrait à cet endroit. On vidait les paniers de raisins dans le pressoir et le préposé à .la manivelle écrasait le raisin qui tombait directement dans la belle cuve en bois juste en dessous. Après quelques jours on mettait le vin en barriques. Je me souviens que je descendais dans le noir pour remplir la bouteille de vin car bien sûr il n'y avait pas de lumière dans la cave et le soir je faisais cela à tâtons et je savais < au bruit> si la bouteille était pleine.
Mon activité préférée était de garder les vaches ou les moutons.
L'hiver je m'installais sur un fagot à l'abri d'un genévrier dans les friches
et je lisais ou je rêvais .L'été en gardant les vaches je tentais de pêcher des
écrevisses dans le Dounech.....pendant que les vaches allaient dans le maïs de
chez Beaubie!!!! Jeanine s'en souvient
encore car de temps en temps elle gardait les vaches de Luguet dans un pré
juste à côté .Heureusement que la chienne, la Bergère, était intelligente et
faisait le travail à ma place. Elle tournait les vaches qui s'aventuraient hors
des limites. Il y avait deux chiens à Bécade : le Printemps que tout le monde
redoutait et qui gardait la maison et la Bergère qui était extraordinaire pour
garder les vaches ou les moutons mais pas les dindons. Je ne connais rien de
plus bête que les dindons. J'avais horreur de les garder. On devrait dire bêtes
comme un dindon plutôt que comme une oie. J'ai pratiqué les deux et je vous
assure qu'au championnat du monde les dindons sont gagnants.
La vie s'écoulait douce et
paisible jusqu'au jour ou nous avons failli nous faire écraser en sortant de
l'école , sur la route devant chez Durand. Nous avons su plus tard que c'était
des ...................
Les souvenirs de Josette Lantié 3/3
À partir de ce moment là tous les dimanches de juillet et août il y
avait une fête votive dans un village ou un lieudit des alentours. Le plaisir
allait grandissant depuis l'instant ou on "montait le plancher"
jusqu'au feu d'artifice du dimanche soir.
Il y avait 1 vélo à Bécade . Je le prenais pour aller à la fête dans la journée en faisant attention aux trous car les routes étaient plutôt cahoteuses et la grave blanche était terrible quand on tombait et qu'elle s'incrustait dans la peau. Les lieux habituels des fêtes où je pouvais aller étaient en-dehors de Savignac , Labarthe, Coste, Lacaussade et Saint Aubin.
Dans la série des distractions il y avait " la lessive" . Tout au long de l'année ,les draps et les torchons sales étaient empilés dans le grenier en tas bien séparés et une fois par an il y avait lessive!!!! C'était tout un cérémonial. Tout au long de l'hiver il fallait tamiser la cendre du bois de chêne et la mettre à part. Le grand jour enfin arrivé un grand tonneau en bois était posé sur des trépieds dans " Lou Biel oustal" Les laveuses disposaient bien à plat au fond ,les draps et les torchons en alternant une couche de linge et une épaisseur de cendres. Pendant ce temps on mettait à chauffer de grandes quantités d'eau que l'on versait sur le mélange linge cendre. Quand le tonneau était plein on laissait mijoter au moins jusqu'au lendemain. Ensuite on ouvrait le robinet pour faire sortir autant d'eau que l'on pouvait. Puis direction le Dounech ou les laveuses frottaient et tapaient le linge sur des planches en bois, puis le rinçaient et ensuite l'étendaient sur les haies entourant le pré entre la maison et le Dounech. Ce que j'aimais par dessus tout était le ramassage du linge. Il y avait tout un rituel, attraper les draps par les coins et les secouer pour les défroisser et ensuite les plier et les étirer. Je me laissais emporter par l'adulte qui était à l'autre bout du drap et qui se faisait un malin plaisir de me faire rouler dans l'herbe.
Un autre grand plaisir était d'aller aux champignons avec Sylvanie. Quelle joie de trouver ces beaux cèpes et les oronges que je n'ai jamais retrouvé depuis! puis la mise dans les boîtes qu' Eléonore allait faire sertir à la forge de Geoges Laporte. J'adorais entendre quand je gardais les vaches et surtout selon les vents le bruit du marteau du forgeron.
J'ai dû revenir à Bégles pour faire ma communion et passer le certificat. Mais je suis revenue à toutes les vacances jusqu'à mon mariage.
Dans mon cœur Savignac est mon pays."
Il y avait 1 vélo à Bécade . Je le prenais pour aller à la fête dans la journée en faisant attention aux trous car les routes étaient plutôt cahoteuses et la grave blanche était terrible quand on tombait et qu'elle s'incrustait dans la peau. Les lieux habituels des fêtes où je pouvais aller étaient en-dehors de Savignac , Labarthe, Coste, Lacaussade et Saint Aubin.
Dans la série des distractions il y avait " la lessive" . Tout au long de l'année ,les draps et les torchons sales étaient empilés dans le grenier en tas bien séparés et une fois par an il y avait lessive!!!! C'était tout un cérémonial. Tout au long de l'hiver il fallait tamiser la cendre du bois de chêne et la mettre à part. Le grand jour enfin arrivé un grand tonneau en bois était posé sur des trépieds dans " Lou Biel oustal" Les laveuses disposaient bien à plat au fond ,les draps et les torchons en alternant une couche de linge et une épaisseur de cendres. Pendant ce temps on mettait à chauffer de grandes quantités d'eau que l'on versait sur le mélange linge cendre. Quand le tonneau était plein on laissait mijoter au moins jusqu'au lendemain. Ensuite on ouvrait le robinet pour faire sortir autant d'eau que l'on pouvait. Puis direction le Dounech ou les laveuses frottaient et tapaient le linge sur des planches en bois, puis le rinçaient et ensuite l'étendaient sur les haies entourant le pré entre la maison et le Dounech. Ce que j'aimais par dessus tout était le ramassage du linge. Il y avait tout un rituel, attraper les draps par les coins et les secouer pour les défroisser et ensuite les plier et les étirer. Je me laissais emporter par l'adulte qui était à l'autre bout du drap et qui se faisait un malin plaisir de me faire rouler dans l'herbe.
Un autre grand plaisir était d'aller aux champignons avec Sylvanie. Quelle joie de trouver ces beaux cèpes et les oronges que je n'ai jamais retrouvé depuis! puis la mise dans les boîtes qu' Eléonore allait faire sertir à la forge de Geoges Laporte. J'adorais entendre quand je gardais les vaches et surtout selon les vents le bruit du marteau du forgeron.
J'ai dû revenir à Bégles pour faire ma communion et passer le certificat. Mais je suis revenue à toutes les vacances jusqu'à mon mariage.
Dans mon cœur Savignac est mon pays."
Les faux produits du terroir
Les champignons de Paris. De Paris, ils n'ont que le
nom. 88% viennent de l'étranger : États Unis, Chine, Pays Bas. Les fameux
champignons, en France, ne sont cultivés qu'à Saumur (12% de la consommation
française).
La moutarde de Dijon. Pour faire de la
moutarde, il faut, du vinaigre, de l'eau et des graines de moutarde du Canada.
Une explication à cette bizarrerie : à la fin de la deuxième
guerre mondiale, avec la mise en place de la politique agricole commune, les
agriculteurs se sont désintéressés de la moutarde qui ne leur permettait pas de
recevoir des subsides de l'Union européenne.
Résultat : 90% des graines de moutarde proviennent du
Canada.
Grand Panaché d'Avril
4 artichauts, 250 g de fèves écossées, 250 g de petits pois
écossés, 200 g de pancetta, 4 carottes nouvelles, 4 petits oignons frais, 2
gousses d'ail, huile d'olive vierge extra, ciboulette, sel, poivre.
Temps de préparation 40 minutes
Nettoyez les artichauts, éliminez les feuilles les plus
dures et les pointes ; plongez-les dans de l'eau additionnée de jus de citron,
puis coupez-les en plusieurs morceaux.
Faites blanchir séparément tous les légumes à l'eau salée
pendant environ 15 minutes, avant de les égoutter.
Dans une casserole, faites revenir la pancetta taillée en
petits dés dans 3 cuillerées à soupe d'huile. Ajoutez l'ail et les légumes
blanchis. Salez, poivrez et laissez mijoter 10 minutes. Parsemez de ciboulette
hachée et servez bien chaud.
Accompagnement : viande blanche ou viande de porc.
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