vendredi 8 mars 2024

La vie de Maurice Pierre RABATEL dit Jean FORESTIER, dit LARSEN Pierre

 Pierre Rabatel a vécu à Savignac de manière épisodique dans une ferme à Panissou actuellement entièrement détruite.

Il se marie en 1925 et le couple se sépare en 1927. Maurice adhère au parti communiste en septembre 1925 ou il devient militant actif dans diverses cellules.

Le 3 novembre 1927, il est pressenti pour aller à Moscou suivre des cours à l’ELI (école léniniste internationale de Moscou) Il prend alors le pseudonyme de Jean Forestier. Le séjour n’a pas duré, l’indemnité de 50 roubles étant insuffisante pour nourrir Lucette Goubert, sa nouvelle femme en France. Il a dû rentrer en France à l’été 1928.

La bibliographie de Rabatel présente de nombreuses lacunes. De 1934 à 1936, on retrouve Rabatel à Savignac dans la ferme de Panissou et il se déclare agriculteur. Il est connu à Savignac sous le nom de Pierre Larsen. A Panissou, il vit avec Maria Caridad del Rio Hernandez, mère de Ramon Mercader (agent de Staline), l’assassin de Trotsky au Mexique en 1940. A son arrivée à Savignac, il est toujours communiste et secrétaire du rayon de Villeneuve sur Lot.

Du 20 décembre 1935 au 22 janvier 1936 il anime les grèves des usines de Fumel et Libos.

 


Après quelques affaires dans une entreprise véreuse il est condamné à 3 mois de prison à Agen en 1937. Il retourne ensuite à Panissou.

Pratiquement ruiné, Rabatel monte une affaire de vente de pavés allemands à la ville de Paris.

A la fin de 1938, il retourne à Paris pour chercher du travail, il devient comptable dans une société tunisienne.

Comme communiste, il participe à la résistance et en 1941 et 1942, il apporte toute l’aide possible aux juifs.

Nommé à Sète sous le nom de Roger LELIEVRE, il entre dans un réseau de renseignements.

Muté à Paris le 1er mars 1944, il est arrêté par la Gestapo le 1er mai 1944, interné à Fresnes, puis déporté à Buchenwald, puis à Ellrich (dépendant du camp de Dora) où il est mort le 28 octobre 1944.

Quelle histoire dont les savignacais ignoraient certainement tout. Il y a quelques années, sa fille Sylvie artiste peintre est revenue à Savignac et il n’y avait plus grand monde pour lui parler de son père et de Panissou.