« Je viens d’un temps que les moins de
vingt ans ne peuvent pas connaître »
Les blouses et les tabliers
datent de la nuit des temps Ils ont toujours eu un rôle protecteur des autres
vêtements.
Le tablier de devant est le plus ancien. D’abord confectionné dans une toile de chanvre ou de lin, il était attaché à la taille comme le montre le tableau de Jean François Millet « Les glaneuses » 1853
Le tablier avec la bavette et les
deux poches est plus récent
Ces tabliers étaient souvent
confectionnés à la maison
A quoi servaient ces tabliers ? Un peu à tout : porter du grain, des légumes, des fruits, des œufs, mais aussi a essuyer les larmes, nettoyer une frimousse, prendre un plat chaud…..
Ce tablier existe encore, il est devenu le tablier de cuisine avec parfois surtout chez les hommes une inscription humoristique.
Le tablier ou blouse. On
parle du tablier à la campagne et de la blouse de l’infirmière. Ces tabliers
datent de l’ère industrielle. D’abord en coton, ils sont devenus en nylon ou
tergal. A la campagne ce tablier était toujours protégé par le tablier de
devant. Ce tablier avait essentiellement le rôle de protéger les autres
vêtements plus délicats à laver. Les personnes âgées, toujours en deuil portaient un
tablier noir et un tablier de devant noir en satinette pour aller à la messe.
Le tablier à l’école est devenu courant au début du 20ème siècle. Souvent confectionné par la couturière qui venait à la maison (les machines à coudre existaient déjà).
La photo de l’école des Garçons de Savignac montre le type
de tabliers qu’ils portaient pendant la guerre de 14-18. Cependant, les cols
blancs ne devaient pas exister tous les jours, les élèves étant prévenus du
jour de la photo. Chose anormale, ces élèves ont comme instituteur Mme
Garrigue, sans blouse la femme de l’instituteur mobilisé.
Si on compare avec la photo de l’école en 1980-1981, on peut
remarquer que le tablier est en voie de disparition. Il sera remplacé par le
jean et le tee shirt.
Le dernier médecin ayant porté une blouse à son cabinet est le docteur Rouquié à Monflanquin.
On pourrait parler encore du tablier du boucher dont l’originalité était de n’avoir qu’une seule bretelle de la blouse de l’épicier, du maquignon……