vendredi 8 mars 2024

Un peu plus sur les châtaignes


Jadis, d’octobre à mars la châtaigne était le principal aliment de certaines régions, la Dordogne, l’Ardèche, la Corse les Cévennes, le Limousin etc. Le châtaignier était « l’arbre à pain »

Le livre « Jacquou le croquant » écrit par Eugène ROY en 1896-1897 indique que Jacquou en hiver n’avait survécu que grâce aux châtaignes trouvées sous les feuilles.

A Savignac, les châtaigniers sont très rares et pourtant nous avons toujours mangé des châtaignes. A l’automne des vendeurs de La Capelle, Gavaudun venaient alimenter le marché de Monflanquin. Il y avait une autre solution, « acheter un châtaignier » une façon de dire que l’on achetait une journée de récolte de châtaignes produites par un arbre et que l’on allait cueillir.

On utilisait les châtaignes de plusieurs manières :

-les châtaignes bouillies avec la peau appelées « tétounes » car après la cuisson on aspirait le contenu.

-les châtaignes bouillies : après les avoir pelées on les faisait bouillir entre 20 et 40 mn en ajoutant dans l’eau, 2 feuilles de figuier et du sel.

-les châtaignes grillées : on utilisait une poêle trouée posée sur un trépied sur le feu dans la cheminée, l’ancêtre du grilloir mécanique. Avant il fallait enlever un petit morceau de peau de châtaigne sinon elle explosait. Les châtaignes cuites étaient placées dans un journal ce qui facilitait l’élimination de la peau. La poêle trouée a été supplantée par le diable qui peut être utilisé sur le gaz.

Sur les foires existaient les marchands de châtaignes qui attiraient les passants en criant « chauds les marrons ». Un cornet de papier journal servait d’emballage.

Cette photo est celle de M. Lartigue de Savignac faisant griller des châtaignes pour la St André à Monflanquin vers 1980.

L’utilisation des châtaignes s’est beaucoup diversifiée on les retrouve dans les soupes, les gâteaux, la charcuterie, la confiture, les marrons glacés, les volailles etc.

La première soirée châtaigne organisée par le Comité des fêtes a eu lieu en 2003 sans beaucoup de succès. De 2014 à 2017 la même association se relance avec beaucoup plus de réussite. Il y avait à ce moment-là beaucoup de retraités actifs qui ont pris en charge la cueillette pendant 3 années. C’est ainsi que nous sommes allés en Dordogne chez des amis, dans les bois de Buffevent à Lacaussade et chez Pierre Boissière à Gavaudun.