Jadis,
d’octobre à mars la châtaigne était le principal aliment de certaines régions,
la Dordogne, l’Ardèche, la Corse les Cévennes, le Limousin etc. Le châtaignier
était « l’arbre à pain »
Le
livre « Jacquou le croquant » écrit par Eugène ROY en 1896-1897
indique que Jacquou en hiver n’avait survécu que grâce aux châtaignes trouvées
sous les feuilles.
A
Savignac, les châtaigniers sont très rares et pourtant nous avons toujours
mangé des châtaignes. A l’automne des vendeurs de La Capelle, Gavaudun venaient
alimenter le marché de Monflanquin. Il y avait une autre solution,
« acheter un châtaignier » une façon de dire que l’on achetait une
journée de récolte de châtaignes produites par un arbre et que l’on allait
cueillir.
On utilisait les
châtaignes de plusieurs manières :
-les châtaignes
bouillies avec la peau appelées « tétounes » car après la cuisson on
aspirait le contenu.
-les
châtaignes bouillies : après les avoir pelées on les faisait bouillir
entre 20 et 40 mn en ajoutant dans l’eau, 2 feuilles de figuier et du sel.
Cette
photo est celle de M. Lartigue de Savignac faisant griller des châtaignes pour
la St André à Monflanquin vers 1980.
L’utilisation
des châtaignes s’est beaucoup diversifiée on les retrouve dans les soupes, les
gâteaux, la charcuterie, la confiture, les marrons glacés, les volailles etc.
La première soirée châtaigne organisée par le
Comité des fêtes a eu lieu en 2003 sans beaucoup de succès. De 2014 à 2017 la
même association se relance avec beaucoup plus de réussite. Il y avait à ce
moment-là beaucoup de retraités actifs qui ont pris en charge la cueillette
pendant 3 années. C’est ainsi que nous sommes allés en Dordogne chez des amis,
dans les bois de Buffevent à Lacaussade et chez Pierre Boissière à Gavaudun.