samedi 15 avril 2017

Un savignacais au TOGO

Afin de partir au Togo, sur le continent africain, il m’a fallu faire des démarches administratives : passeport, carnet de vaccination (fièvre jaune obligatoire)), visa de la république togolaise, certificat d’hébergement car j’allais être logé chez l’habitant mon copain de voyage, Noël, peintre en milieu périlleux.

Départ de Savignac le 10 janvier 2017 afin de me rendre à Agen pour prendre IDTGV qui va me conduire à Paris Montparnasse. Noêl m’attend avec sa voiture afin de nous rendre à l’aéroport Paris Charles de Gaulle enregistrer nos bagages. C’est le 11 janvier que nous embarquons à bord d’un Airbus A 300, direction Bruxelles, puis changement d’avion, embarquement à bord d’un Airbus

A330/300, direction Lomé, capitale du Togo, via Accra, capitale du Ghana (repas chaud, rafraichissements à bord et divertissements audio vidéo). Nous volons à une altitude de 1100m et à 900 km/h. nous atterrissons à l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma à 18 h 30.

Après les formalités de débarquement, me voilà au Togo où le climat équatorial et la chaleur m’obligent à boire régulièrement.

Le couchage se fera sous moustiquaire imprégnée de répulsif et ouf plus de piqures pendant toute la durée de mon séjour. Noël a tout prévu depuis la France afin de m’accueillir chez lui dans son village d’Hlankopé. Tisane de citronnelle et au lit.

A mon réveil, je découvre un paysage magnifique : cocotiers, papayers, manguiers …..

Je me rends compte que dans le village qui est situé à 1 heure de la capitale togolaise dans la région maritime, les plus jeunes enfants n’ont jamais vu d’homme blanc, YOVO. C’est Koh-Lanta de luxe pendant 15 jours : cuisine sur le réchaud à gaz, douche quotidienne avec l’eau du puits.

Le téléphone mobile et internet fonctionnent à plein régime dans ce beau pays, cela me permet de communiquer très facilement avec la France.

Je suis très bien accueilli au Togo par toute la population, entendre les enfants crier YOVO YOVO, bonjour, restera gravé dans ma mémoire tellement la gentillesse et le coté tranquille des togolais m’encouragent à envisager un nouveau séjour au Togo.

Un des mes plus émouvants souvenirs de mon voyage fut de rencontrer le fondateur de l’école « La Méthode ». Ce fondateur, courageux combattant avait fait la guerre aux côtés des français. J’ai pu visiter les salles de classe grâce à Eustacia, la directrice qui a demandé aux élèves, tous en uniforme de chanter pour m’accueillir et me remercier.

Pas besoin de descendre de voiture pour faire des achats, le long des routes (souvent des pistes pleines de nids de poule) nous trouvons toutes sortes de marchandises, cela va de l’essence vendue en bouteille en passant par les fruits et légumes (ananas, bananes, corossol, avocats, patates douces, noix de coco, canne à sucre, manioc, gombo…) mais aussi des mécaniciens, de la quincaillerie, des cercueils, des kits de téléphone….

Le Togo, riche pays, qui possède le seul port autonome en eau profonde de la côte ouest africaine voit accoster des milliers de bateaux.

Le phosphate, l’or, le ciment, le marché de Lomé font parti des richesses de ce pays.

Nous avons dégusté des noix de coco, du dégué (dessert à base de lait caillé et de couscous de mil) du foufou (igname pilé), la pâte (à base de farine de maïs). L’agouti  que nous avons mangé est un rongeur qui ressemble à un gros cochon d’Inde (c’est le plat du roi), il avait été chassé toute la nuit avec les chiens. Nous avons bu du vin de palme qui une fois distillé donne du sodabi, alcool à 70°

J’ai été invité à un baptême, mais pour cela Louis Tossou, couturier renommé à Lomé m’a confectionné des tenues locales.

Noël et moi avons pris un grand moment de détente quand nous sommes allés en voiture dans la région des plateaux où nous avons profité du paysage verdoyant et montagneux. Notre guide nous a conduit à la cascade de Kpimé et là le spectacle du décor naturel et la chaleur aidant nous avons pris un bain des plus joyeux, magnifique journée.

Nous sommes rentrés à Hlankopé de nuit ce qui implique d’être encore plus vigilant afin d’éviter les nids de poule, les zems (taxi moto) sans lumière, les véhicules en panne, les villageois qui circulent à pied  ou à vélo….

Dans toutes les villes et villages traversés, il y a des écoles avec des élèves en uniforme, des églises, d’ailleurs je salue Patrice, le prêtre qui nous a invités à sa table.
 
Etal de fruits dans une rue de Lomé
Village typique de la région des plateaux




 
 
 
 
Nous sommes  le 25 janvier 2017 et mes premières vacances au Togo se terminent. L’avion qui va me ramener en France est annoncé. Je fais mes adieux ou plutôt un  au revoir à Noël. Il est 21 h 30, je décolle pour rejoindre le pays des glaçons, Savignac, car dans la journée de retour je vais faire 6000 km  et je vais devoir m’adapter à un écart de 40° de température.


Texte de Laurent Barre