A la demande du petit-fils d’Angèle Cavaillé, Frédéric
Caumières, boulanger à Agen, le GAEC de Gaillard a ensemencé 2 champs en
épeautre à Lascalprades, l’un en grand épeautre, l’autre en petit épeautre ou
engrain.
Même si ces noms sont connus, ces plantes sont
différentes. Le petit épeautre n’a subi aucune manipulation génétique, le grand
épeautre comporte des variétés issues de sélections et d’hybridations
Pour reconnaître les épis, le grand épeautre ressemble à
du blé, les épis du petit ont des barbes très longues et les grains sont
alignés symétriquement.
Le petit épeautre On
retrouve des traces de sa culture 9000 ans avant JC dans les civilisations
méditerranéennes surtout en Turquie et en Irak. Cette graine consommée
abondamment jusqu’à l’époque romaine a été abandonnée au profit des blés
froments ayant un rendement plus élevé.
Cependant cette plante a subsisté
en Haute Provence sur des pentes arides et sèches (pentes du Ventoux).
Les grains sont reconnaissables
car ils ne sont pas fendus comme ceux du blé et la balle reste collée à la
graine, on parle de grains vêtus ce qui impose un décorticage avant l’utilisation.
Les rendements sont faibles et le
décorticage le fait encore baisser ce qui explique le faible développement de
cette culture.
Depuis une trentaine d’années, le
petit épeautre retrouve un nouvel essor avec l’agriculture biologique et la
mode du retour aux anciennes cultures et aux changements alimentaires.
Cette graine a d’abord été
utilisée dans les soupes, actuellement elle se cuisine comme le riz, comme
légume, en salade…..La farine a le même usage que celle du blé : pain,
pâtes, pâtisseries….
Le grand épeautre. Les
grains sont plus durs que ceux du petit épeautre. Il est beaucoup plus cultivé
que le petit, en Italie, Belgique, Allemagne, Bassin parisien
La farine sert à la fabrication
du pain, des pâtes, des biscuits..
Ces deux céréales, en raison de leur croissance sur des sols sans
engrais et leur résistance aux maladies ont trouvé leur place dans
l’agriculture biologique.