Jean Boutié était encore boulanger en 1910, Auguste Boutié et Jean Gilis lui succèderont et le four ne sera plus chauffé pendant quelques années. Il n'y a plus de boulanger à Savignac. Les habitants allaient rarement chercher leur pain à la boulangerie, le pain était porté à domicile par les boulangers de Calviac ou Gibel avec une voiture à cheval. Certaines personnes pour gagner un peu d'argent en hiver allaient faire les tournées avec leur cheval.
Ce n'est qu'en 1934, qu'Edouard Eyma, après un apprentissage à Eysses (Villeneuve) s'installe boulanger (Maison Bellanger 2011). Au début, il chauffe le four au bois et il ne fait qu'une seule fournée avec 30 pains de 5 kg, 10 de 2,5 kg et il fait des tournées en voiture 8 km à la ronde.
Comme tous les boulangers l'avaient fait avant lui, il pratique le troc ce qui fidélise la clientèle et lui permet de savoir la quantité de pain a fournir. Pour 80 kg de blé le boulanger donnait 14 pains de 5 kg. Ces pains étaient représentés par 14 cartes en cartons. Le paysan déposait la carte dans une caisse au bout de l'allée et le boulanger 2 ou 3 fois par semaine faisait sa tournée de distribution.
Puis, la clientèle augmente, il fait 2 fournées, la première au bois, la deuxième au mazout livré par un camion de La Rochelle.
Comme tous les boulangers l'avaient fait avant lui, il pratique le troc ce qui fidélise la clientèle et lui permet de savoir la quantité de pain a fournir. Pour 80 kg de blé le boulanger donnait 14 pains de 5 kg. Ces pains étaient représentés par 14 cartes en cartons. Le paysan déposait la carte dans une caisse au bout de l'allée et le boulanger 2 ou 3 fois par semaine faisait sa tournée de distribution.
Puis, la clientèle augmente, il fait 2 fournées, la première au bois, la deuxième au mazout livré par un camion de La Rochelle.
En 1940, c'est la débâcle, de nombreux soldats cantonnent à Savignac (Bouyé et Esclauses), il faut les nourrir et la boulangerie travaille à plein régime, 5 fournées par jour. Pendant la guerre la tournée est faite avec une voiture à Gazogène. Après la guerre, le troc continue, mais les pains diminuent de poids, il n'y a plus que des pains de 2,5 kg, 1,5 kg et 1 kg et des "chouanes" que les écoliers venaient chercher pour manger à midi sous le préau ou à la cantine. Il existait encore une famille d'originaux, Charles et Alexandrine Beyres (L'houillé) qui faisaient fabriquer un pain de 15 livres par semaine.