dimanche 8 octobre 2017

Les plantes piquantes de Savignac : le prunellier, l’aubépine, l’églantier


Le prunellier ou buisson noir, l’aubépine ou buisson blanc ou pain d’oiseau, l’églantier ou rosier sauvage ou gratte cul n’ont plus aucun intérêt économique.

 Autrefois ils formaient des haies denses, épineuses infranchissables entourant les prairies. En temps de disette on a fabriqué en Lot et Garonne au 19ème siècle, avec les fruits du prunellier, une boisson acidulée analogue à la piquette.

Les branches de ces arbustes servaient à faire de très gros fagots, « les bourrias » (prononcez boureyos) servant à allumer les fours ronds utilisés pour cuire le pain et plus tard les prunes. 

Jusqu’en 1950, on faisait dans les campagnes de la liqueur de prunelle en hiver avec des fruits blets

Les fruits de l’églantier, riches en vitamine C étaient consommés en hiver pour lutter contre les rhumes et la grippe. Avec beaucoup de patience on en faisait de la confiture.

Les églantiers ont servi longtemps de porte greffe pour les rosiers.

 Ils ont un intérêt esthétique : Le prunellier est le premier à fleurir à la sortie de l’hiver en mars avril. L ‘aubépine fleurit au printemps annonçant Pâques. L’églantier fleurit en juin. Ces 3 floraisons sont très fréquentées par les abeilles.

Tous ces arbustes ont des épines féroces, mais ce sont celles du prunellier qui ont la plus mauvaise réputation car leurs piqures ont tendance à s’infecter, sans que la raison en soit bien connue.

Actuellement, ces 3 arbustes ont un intérêt écologique : ils abritent de nombreux nids d’oiseaux et leurs fruits leur servent de nourriture. Ils entrent ainsi dans la chaîne alimentaire.

Enfin, si vous voulez avoir des nuits calmes, au printemps prochain, allez cueillir des fleurs d’aubépine que vous ferez sécher et avec lesquelles vous pourrez faire une bonne tisane.