Le moulin de Couderc était
situé sur la Leyze, en dessous du hameau de Couderc. Il ne reste aucune trace
de ce moulin sauf un lieu-dit sur la rivière "al paoulan" pouvant
correspondre à une vanne appelée autrefois une pelle.
Le moulin de Couderc existait en
1680 d'après le Terrier (cadastre des impôts) du Château de Montmarès. En 1744, le moulin appartient au
Seigneur de la Bastide Jacques Henri Descayrac. Le moulin est vendu avec 7
cartonnats (12 ares 19 environ) à Guillaume Rouquié avec une rente annuelle et
perpétuelle de 10 sacs de misture (mélange de blé, seigle et peut-être de panis
ou millet)
En 1769,
"déguerpissement" (abandon) du moulin de Couderc par Luc Rouquié,
fils de Guillaume en faveur d'Antoinette de Brives veuve du Seigneur de la
Bastide. La rente annuelle et perpétuelle passe à 11 sacs de misture à raison
de 8 livres le sac.
En 1772, Antoinette de Brives
donne à bail le moulin de Couderc à Louis Plaignes meunier au moulin de
Boulède. Le moulin a 2 meules neuves.
En 1788, François Plaignes (fils de Louis ?) vend le
moulin à François de Lustrac, Seigneur de Canabazès moyennant 2034 livres 9
sols. En plus du moulin à 2 meules il y a 3 pièces de terre et
"pred". Le Seigneur de Lustrac avait acquis la Seigneurie de la
Bastide dont dépendait le moulin de Couderc.
A cette époque, le moulin est en
mauvais état, "les eaux ayant fait un dommage et un dégat
considérable"
A la révolution le moulin n'a
plus qu'une seule meule et appartient au Seigneur de Canabazès. En 1793 (An II) l'État fait une
enquête sur les moulins. "Le moulin de Coudère. a une seule meule. Il est
vacant en raison de l'absence de son propriétaire le ci-devant Lustrac émigré.
Le moulin du Magré (faible
débit d'eau) est situé partie sur la paroisse de St Aubin, partie sur la
paroisse de Savignac. C'est le seul où l'on peut encore voir quelques vestiges.
Ce moulin existait en 1680. En 1786, Arnaud Plaignes, meunier
au moulin du Magré vend le moulin à François Lustrac, Seigneur Baron de
Canabazès, Bouyé et Labastide.
"Le moulin est un moulin à
eau moulant à 2 meules sur le ruisseau de la Leyze, lequel est bien délabré et
un moulin à vent sur le tertre de Calhol avec leurs ustensiles, maison grange
pred terre pour 7000 livres."
En 1793 (An II) La mouline du
Magré actionne une meule, il est vacant, dépérissant par vétusté. Son
propriétaire est le ci-devant Lustrac émigré. Il est ainsi décrit " une
chaussée (barrage sur la rivière) avec une vanne et tout provoque des
inondations"
Le 5 prairial An XII (1803-1804)
Les domaines de Canabazès et du Magré sont loués par Louise Lustrac demeurant à
Duravel à Jean Baptiste Capdeville 24000 livres par an.
Le moulin de Janzac
Bien que situé dans la paroisse
de St Aubin, il porte un nom de lieu-dit de Savignac. Comme les 2 autres, il
existait en 1680. Il ne reste aucune trace de ce moulin.
En
1741, "au château de Labastide, le moulin est donné à rente à Antoine
Persy et Jeanne Buzenac" habitant du moulin de Chanzac. Le moulin
appartient à Messire Jacques Henri Descayrac, escuyer, Seigneur Baron de
Lauture"
Il s'agit "d'un moulin à eau
et moulant situé sur le ruisseau del Dounech appelé le moulin de Chanzac, avec
une écurie, four, le tout baty de pierre et couvert de tuille canal. Le tout en
bon état avec la peyssière (digue) paisierel de fuite pactus (cour) pred le
tout contigu plus 10 cartonnats de terre" La rente est de 10 sacs de blé
misture savoir 5 sacs le jour de la St Jean 24 juin et 5 autres le jour de la
feste de nouel. Et seront tenus entretenir le dit moulin pour qu'il ne puisse
tomber en ruine"
E 1793 (An II) le moulin a une
seule meule et est abandonné
Conclusion : Tous ces petits moulins ont disparu au XIXème siècle, dans une enquête de 1899, ils ne sont plus signalés. Ils ne pouvaient fonctionner qu'une partie de l'année en raison du faible débit des rivières. Leur rendement était très faible. Jusqu'à la révolution les meuniers étaient propriétaires du moulin mais devaient payer une rente au Seigneur. Après ils deviennent propriétaires et paient les impôts à l'État.