samedi 11 avril 2015

Les arbres de Savignac : Les cèdres, les épicéas


Les cèdres sont originaires d’Orient. La légende raconte que le premier cèdre a été introduit en France en 1734 par Bernard de Jussieu et que ce cèdre aurait été transporté dans son chapeau.

Les cèdres âgés sont reconnaissables à leur port tabulaire lié à ses branches horizontales.

 Il y a 4 cèdres remarquables à Savignac. 2 sont situés à La Nègre, 1 à Lauzel, 1 à Esclauses (3 autres ont été abattus, 2 trop près de la maison un abimé par un orage). Leur rareté auprès des maisons peut s’expliquer de deux façons. Les paysans ne plantaient que des arbres utiles obtenus par plant direct ou greffe : tilleul, figuier, orme….. Les cèdres se trouvent tous à proximité des maisons de « notables » locaux au 19ème siècle. Quel pépiniériste a réussi à vendre ces arbres d’ornement et de prestige ? Tous ces cèdres doivent dater de la fin du 19ème.

La maison d’Esclauses a été construite dans les années 1880, elle était habitée par Adrien Fabre qui fût maire de Savignac à trois reprises.

La maison de la Nègre, même avant la révolution était la propriété de la Famille Goulfié dont les membres furent six fois maires de Savignac.

La maison de Lauzel appartenait à la fin du 19ème à M. Lacombe apparenté à la famille du château de Maurel à Monflanquin
 

Les épicéas communs.

Ces arbres sont souvent appelés « sapinettes ». Ils sont originaires de l’Europe du Nord. Leurs aiguilles sont disposées en brosse autour des rameaux. L’épicéa a été utilisé longtemps comme arbre de Noël puis abandonné car il perd rapidement ses aiguilles.

Vous pouvez en voir 2 en bordure de la route avant Costes. Ces arbres étaient situés à l’entrée de la maison d’Emile Fonfrège dont il restait encore quelques pans de murs, il y a quelques années. Emile Fonfrège possédait 4 ha de terre, il allait donc travailler à l’extérieur en particulier au château de Maurel où sa femme était lingère et au Babi, propriété de l’Abbé Gorre de Monflanquin . A 13 ans, Emile a transporté les brouette de terre pour planter l’allée de conifères du Babi. Lui-a-t-on donné les 2 épicéas ou était-ce son salaire ?

Le cèdre d’Esclauses ayant des branches qui s’étalaient au dessus de la maison un arboriste grimpeur de Monflanquin Yannick Corbel est venu pour l’élaguer. Ce cèdre mesure environ 24 m de haut et sa circonférence à la base est de 6 m.

Le grimpeur place au sommet de l’arbre une grosse poulie et il rayonne ensuite sur les branches retenu par une double sécurité. L’élagage de ce cèdre a nécessité 3 jours de travail uniquement pour dégager les branches sur le toit.
L’élagueur grimpeurr

Le cèdre d'Esclausses